لالة فاطمة نسومر ( فرنسي )
الخميس 10 فبراير - 22:59
Lalla Fathma N Soumer
Fadhma N’Summer est l’héroïne de la résistance à l’occupation de la Haute Kabylie par les armées du Maréchal Randon, au cours des années 1850 à 1857.
Lalla Fadhma N Soumer est originaire du village d’Ouerja. Née vers 1830, elle est, d’après la tradition orale, d’une grande beauté. De souche maraboutique, sa liberté est restreinte. A cette époque, le bigotisme ambiant ne favorise certainement pas les expressions de la séduction et les enthousiasmes juvéniles. Très tôt, on veut la marier ... Se présentent à elle plusieurs prétendants. Elle n’en accepte aucun. Prise pour folle ou possédée, on l’enferme dans un réduit, certains disent, une semaine, d’autres plus !
A sa sortie du "placard", elle est métamorphosée, d’aucuns diront trauma !
En fait, Dieu lui a révélé sa foi, son esprit est ailleurs. Sa famille ne se rend pas compte immédiatement du changement intervenu en elle et lui serine : "marie-toi, marie-toi !" C’est sous la pression familiale qu’elle épouse son cousin. comme seule arme de défense, elle décide de ne pas consommer le mariage. Après 30 jours, la belle-famille et le mari, excédés, la ramène à ses parents. Le village la met en quarantaine ainsi que sa famille. C’est à cette époque qu’on assiste à une deuxième métamorphose perçue par certains comme une aggravation de son état. Prise pour folle, on la laisse tranquille. La journée, elle décide d’arpenter la montagne et ne revient qu’au couché du soleil. Elle découvre la "grotte du Macchabée", ainsi nommée par les Français, parce qu’on y a découvert un squelette momifié.
Après quelques temps, elle étonne tout le monde en annonçant sa décision de rejoindre son frère (marabout) exerçant ses talents de cheikh au village de Soumer. Son frère accepte sa présence et elle reste dans son ombre, tout en se mettant à étudier le Coran et l’astrologie ...
L’ayant acceptée, les habitants du village s’habituent à ses "excentricités", lui vouant même un certain respect. Ils apprécient son intelligence et remarquent le talent, équivalent à celui de son frère, en ce qui concerne les prédictions, la résolution des litiges et la capacité d’attirer de favorables augures.
Mais la nuit, elle rêve, elle hallucine ... Un jour, elle se confie à son frère et, peu de temps après, elle convoque les villageois sur l’agora et leur annonce : "chaque nuit, je vois des hordes farouches qui viennent nous exterminer et nous asservir. Nous devons nous préparer à la guerre !" Prenant ses dires très au sérieux, des émissaires parcourent alors toute la Kabylie pour mobiliser les hommes contre l’envahisseur français qui s’annonce.
On dit que c’est un jour de 1852 que Lla Fatma N’Soumer a reçu cette révélation.
Lalla Fatma N’SOUMER, héroïne du Djurdjura, est née dans un village proche de Ain El Hammam en 1830, quand a commencé l’occupation française. Son vrai nom est Fatma Sid Ahmed. Le surnom "N’Soumer" lui a été donné pour sa piété et sa force et aussi parce qu’elle a vécu dans le village de Soumer. Le père de Fatma était le chef d’une école coranique qui était liée avec la Zawyia Rahmaniya de Sidi Mohamed Ibn Abderrahmane Abu Qabrein. Très jeune, Fatma a mémorisé le Coran, simplement en écoutant les disciples de son père psalmodier les différentes sourates. Elle a été décrite comme très douée et possédant une mémoire stupéfiante.
A la mort de son père, Fatma a dirigé l’école coranique avec son frère Si Mohand Tayeb. Elle s’occupait principalement des enfants et des pauvres. En plus de sa piété, sa sagesse et son intelligence remarquable, elle acquit une excellente réputation à travers les régions de Kabylie. Fatma avait seulement 16 ans lors de l’occupation de la Kabylie par les soldats français.
La Kabylie fut conquise, non sans violents combats, comme les autres régions. Mais l’insurrection, menée par Fatma, reste une des plus importante grâce à cette noble et brave combattante. Les français l’ont surnommée "la Jeanne d’Arc du Djurdjura", une comparaison que la pieuse Fatma n’a pas acceptée. Armée d’une foi infaillible, elle s’est jetée dans les batailles sanglantes pour repousser l’ennemi.
En 1854, à Oued Sebaou, Fatma, alors âgée de 24 ans, a donné à l’armée française une leçon de détermination et de courage, bien que celle-ci soit largement supérieur en nombre et matériel) Pendant cette fameuse bataille, menée par Mohamed El Amdjed Ibn Abdelmalek (surnommé Boubaghla), qui n’avait su enlever aux troupes françaises leur avantage, Fatma, à la tête d’une armée de femmes et d’hommes, a vaincu et mené son peuple à la victoire, victoire louangée à travers toute la Kabylie. Des mosquées, zawiyas et écoles coraniques s’élevait de retentissants chants pieux en l’honneur de héroïne du Djurdjura. Le Général Randon, qui n’accepte pas cette défaite, demande aux habitants d’Azazga de l’aider à trouver la cachette de Fatma N’Soumer "pour en finir avec sa légende et ses méfaits". La réponse faite à son émissaire fut : "Allez près de celui qui vous envoie et dites lui que nos oreilles n’entendent pas ce langage qui nous demande de trahir". A cette réponse, le Général Randon dit : "Puisqu’ils sont restés sourds à nos appels, je vais leur faire entendre le son des cannons". Fatma N’Soumer ne se rendit pas. Et même, après la prise d’Azazga par Randon et les féroces répressions de ses troupes, elle mobilise la population et livre plusieurs batailles. Elle appelle le peuple à "frapper pour l’Islam, la Patrie et la Liberté. Ce sont nos constantes et elles sont sacrées. Elles ne peuvent être l’objet de concessions ou de marchandages." Sa forte personnalité a eu une grande influence à travers toute la Kabylie, montrant le chemin par le sacrifice et la détermination de la population durant les batailles, spécialement celles d’Icherridene et Tachkrit, où les troupes ennemies subirent de graves défaites. Lors de la dernière victoire kabyle, le 18 juillet 1854, les pertes pour l’ennemi furent lourdes : 800 morts dont 56 officiers et 371 blessés.
Finalement, Randon demande un cesser le feu, accepté par Fatma N’Soumer, une décision stratégique militaire et politique. Elle planifie d’utiliser cette période de cesser le feu pour réorganiser et renforcer ses troupes. Les champs sont labourés et semés, des fabriques d’armes émergent à travers tout le pays. Cependant ce cesser le feu, comme tous les précédents, n’est pas respecté par les français. Après trois ans, en 1857, les français ayant aussi réorganisé leur armée, lancent des attaques contre plusieurs grandes villes qu’ils gagnent.
Fatma N’Soumer, après avoir appelé ses guerriers à la liberté, appelle la population pour un ultime effort. Ce fut la façon d’occuper trois positions stratégiquement importantes. Entourée des femmes de la région, Lalla Fatma dirige l’attaque ? Cependant, la bataille fut perdue ...
Cette même année, Fatma est arrêtée et emprisonnée dans les Issers, ensuite à Tablat. Les soldats français dépensent sa fortune, mise à la disposition de la zawiya des disciples de son frère. Sa riche bibliothèque, contenant une mine de travaux scientifiques et religieux, fut complètement détruite.
Lalla Fatma N’Soumer meurt en 1863. L’épreuve de son incarcération, la frustration de n’avoir pu mener son peuple à la victoire et les insultes que celui-ci subit, la submerge, l’affecte et sa santé se détériore. Elle avait seulement 33 ans
Fadhma N’Summer est l’héroïne de la résistance à l’occupation de la Haute Kabylie par les armées du Maréchal Randon, au cours des années 1850 à 1857.
Lalla Fadhma N Soumer est originaire du village d’Ouerja. Née vers 1830, elle est, d’après la tradition orale, d’une grande beauté. De souche maraboutique, sa liberté est restreinte. A cette époque, le bigotisme ambiant ne favorise certainement pas les expressions de la séduction et les enthousiasmes juvéniles. Très tôt, on veut la marier ... Se présentent à elle plusieurs prétendants. Elle n’en accepte aucun. Prise pour folle ou possédée, on l’enferme dans un réduit, certains disent, une semaine, d’autres plus !
A sa sortie du "placard", elle est métamorphosée, d’aucuns diront trauma !
En fait, Dieu lui a révélé sa foi, son esprit est ailleurs. Sa famille ne se rend pas compte immédiatement du changement intervenu en elle et lui serine : "marie-toi, marie-toi !" C’est sous la pression familiale qu’elle épouse son cousin. comme seule arme de défense, elle décide de ne pas consommer le mariage. Après 30 jours, la belle-famille et le mari, excédés, la ramène à ses parents. Le village la met en quarantaine ainsi que sa famille. C’est à cette époque qu’on assiste à une deuxième métamorphose perçue par certains comme une aggravation de son état. Prise pour folle, on la laisse tranquille. La journée, elle décide d’arpenter la montagne et ne revient qu’au couché du soleil. Elle découvre la "grotte du Macchabée", ainsi nommée par les Français, parce qu’on y a découvert un squelette momifié.
Après quelques temps, elle étonne tout le monde en annonçant sa décision de rejoindre son frère (marabout) exerçant ses talents de cheikh au village de Soumer. Son frère accepte sa présence et elle reste dans son ombre, tout en se mettant à étudier le Coran et l’astrologie ...
L’ayant acceptée, les habitants du village s’habituent à ses "excentricités", lui vouant même un certain respect. Ils apprécient son intelligence et remarquent le talent, équivalent à celui de son frère, en ce qui concerne les prédictions, la résolution des litiges et la capacité d’attirer de favorables augures.
Mais la nuit, elle rêve, elle hallucine ... Un jour, elle se confie à son frère et, peu de temps après, elle convoque les villageois sur l’agora et leur annonce : "chaque nuit, je vois des hordes farouches qui viennent nous exterminer et nous asservir. Nous devons nous préparer à la guerre !" Prenant ses dires très au sérieux, des émissaires parcourent alors toute la Kabylie pour mobiliser les hommes contre l’envahisseur français qui s’annonce.
On dit que c’est un jour de 1852 que Lla Fatma N’Soumer a reçu cette révélation.
Lalla Fatma N’SOUMER, héroïne du Djurdjura, est née dans un village proche de Ain El Hammam en 1830, quand a commencé l’occupation française. Son vrai nom est Fatma Sid Ahmed. Le surnom "N’Soumer" lui a été donné pour sa piété et sa force et aussi parce qu’elle a vécu dans le village de Soumer. Le père de Fatma était le chef d’une école coranique qui était liée avec la Zawyia Rahmaniya de Sidi Mohamed Ibn Abderrahmane Abu Qabrein. Très jeune, Fatma a mémorisé le Coran, simplement en écoutant les disciples de son père psalmodier les différentes sourates. Elle a été décrite comme très douée et possédant une mémoire stupéfiante.
A la mort de son père, Fatma a dirigé l’école coranique avec son frère Si Mohand Tayeb. Elle s’occupait principalement des enfants et des pauvres. En plus de sa piété, sa sagesse et son intelligence remarquable, elle acquit une excellente réputation à travers les régions de Kabylie. Fatma avait seulement 16 ans lors de l’occupation de la Kabylie par les soldats français.
La Kabylie fut conquise, non sans violents combats, comme les autres régions. Mais l’insurrection, menée par Fatma, reste une des plus importante grâce à cette noble et brave combattante. Les français l’ont surnommée "la Jeanne d’Arc du Djurdjura", une comparaison que la pieuse Fatma n’a pas acceptée. Armée d’une foi infaillible, elle s’est jetée dans les batailles sanglantes pour repousser l’ennemi.
En 1854, à Oued Sebaou, Fatma, alors âgée de 24 ans, a donné à l’armée française une leçon de détermination et de courage, bien que celle-ci soit largement supérieur en nombre et matériel) Pendant cette fameuse bataille, menée par Mohamed El Amdjed Ibn Abdelmalek (surnommé Boubaghla), qui n’avait su enlever aux troupes françaises leur avantage, Fatma, à la tête d’une armée de femmes et d’hommes, a vaincu et mené son peuple à la victoire, victoire louangée à travers toute la Kabylie. Des mosquées, zawiyas et écoles coraniques s’élevait de retentissants chants pieux en l’honneur de héroïne du Djurdjura. Le Général Randon, qui n’accepte pas cette défaite, demande aux habitants d’Azazga de l’aider à trouver la cachette de Fatma N’Soumer "pour en finir avec sa légende et ses méfaits". La réponse faite à son émissaire fut : "Allez près de celui qui vous envoie et dites lui que nos oreilles n’entendent pas ce langage qui nous demande de trahir". A cette réponse, le Général Randon dit : "Puisqu’ils sont restés sourds à nos appels, je vais leur faire entendre le son des cannons". Fatma N’Soumer ne se rendit pas. Et même, après la prise d’Azazga par Randon et les féroces répressions de ses troupes, elle mobilise la population et livre plusieurs batailles. Elle appelle le peuple à "frapper pour l’Islam, la Patrie et la Liberté. Ce sont nos constantes et elles sont sacrées. Elles ne peuvent être l’objet de concessions ou de marchandages." Sa forte personnalité a eu une grande influence à travers toute la Kabylie, montrant le chemin par le sacrifice et la détermination de la population durant les batailles, spécialement celles d’Icherridene et Tachkrit, où les troupes ennemies subirent de graves défaites. Lors de la dernière victoire kabyle, le 18 juillet 1854, les pertes pour l’ennemi furent lourdes : 800 morts dont 56 officiers et 371 blessés.
Finalement, Randon demande un cesser le feu, accepté par Fatma N’Soumer, une décision stratégique militaire et politique. Elle planifie d’utiliser cette période de cesser le feu pour réorganiser et renforcer ses troupes. Les champs sont labourés et semés, des fabriques d’armes émergent à travers tout le pays. Cependant ce cesser le feu, comme tous les précédents, n’est pas respecté par les français. Après trois ans, en 1857, les français ayant aussi réorganisé leur armée, lancent des attaques contre plusieurs grandes villes qu’ils gagnent.
Fatma N’Soumer, après avoir appelé ses guerriers à la liberté, appelle la population pour un ultime effort. Ce fut la façon d’occuper trois positions stratégiquement importantes. Entourée des femmes de la région, Lalla Fatma dirige l’attaque ? Cependant, la bataille fut perdue ...
Cette même année, Fatma est arrêtée et emprisonnée dans les Issers, ensuite à Tablat. Les soldats français dépensent sa fortune, mise à la disposition de la zawiya des disciples de son frère. Sa riche bibliothèque, contenant une mine de travaux scientifiques et religieux, fut complètement détruite.
Lalla Fatma N’Soumer meurt en 1863. L’épreuve de son incarcération, la frustration de n’avoir pu mener son peuple à la victoire et les insultes que celui-ci subit, la submerge, l’affecte et sa santé se détériore. Elle avait seulement 33 ans
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